Le 27 août 2015, le prix maximum du mazout de chauffage a atteint un niveau historiquement bas en Belgique, passant durant quelques jours sous la barre des 50 centimes par litre. Mi-novembre, la situation a peu évolué et le prix du combustible reste à un prix plancher. Ce qui augure de belles économies pour le particulier qui se chauffe au mazout.
Cela fait plus de cinq ans que la Belgique n’a pas connu un mazout de chauffage aussi bon marché. Fin août, le prix maximal pour une commande de plus de 2.000 litres a même atteint un plancher historique, à 0,4922 euro le litre. Alors que l’hiver approche et que la demande des foyers belges augmente, le prix officiel du mazout, à un niveau historiquement bas, n’a pas connu de remontée spectaculaire aux cours des derniers mois. Au 10 novembre, le prix maximal était de 0,5238 pour plus de 2000 litres.
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La demande de pétrole diminue, l’offre augmente, les prix en baisse
Cette tendance à la baisse du prix du mazout est commune à l'ensemble du globe. Elle est due aux fluctuations des cotations des produits pétroliers sur les marchés internationaux. A la fin de l’été, le cours du pétrole a notamment atteint son niveau le plus bas depuis la crise de 2009, avec un baril coté à moins de 40 dollars à New York. La cause de cette dégringolade vertigineuse de près de 65 % par rapport à juin 2014 est connue. L’offre d’or noir dépasse largement la demande.
Soucieux de maintenir leurs parts de marché, les pays exportateurs ont largement ouvert les vannes ces derniers mois. Dans un même temps, l’économie chinoise, première consommatrice mondiale de pétrole, a présenté des signes continus de ralentissement.
Pas de hausse spectaculaire des prix du mazout attendue
Quelques mois plus tard, le marché souffre toujours de gros excédents mondiaux. La chute des prix est censée décourager plutôt qu'encourager la production. Mais c'est l'inverse qui se produit à court terme. Les producteurs se battent des coudes pour engranger des recettes en poussant les unités de production à leurs limites.
Pour Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), qui s’est exprimée sur la question le 9 novembre 2015, les prix du pétrole « resteront bas durant des années ».
Une bonne nouvelle pour les Belges qui se chauffent au mazout
Si les conséquences de cette chute des cours du pétrole sont lourdes pour les pays producteurs, elles bénéficient à près de 85 % de la planète, qui doit importer du pétrole pour faire tourner son économie. C’est notamment le cas pour la Belgique où cette baisse du prix du mazout constitue une excellente nouvelle pour les entreprises comme pour les particuliers. Pour les entreprises, une baisse des coûts de production entraîne une hausse des bénéfices et de la compétitivité. Pour les particuliers, la baisse des dépenses en énergie entraîne une hausse directe du pouvoir d’achat.