Pour vous permettre de mieux comprendre le fonctionnement des marchés pétroliers et d’anticiper le meilleur moment pour passer commande, Mazoutonline vous détaille régulièrement l’évolution des prix du gasoil de chauffage.
Cette semaine, comme c’est le cas depuis plusieurs mois, le prix du gasoil de chauffage a, à nouveau, augmenté pour atteindre 0,8369 €/litre pour une commande de 2.000 litres. Ce niveau de prix dépasse donc les 0,7977 €/litre qui étaient facturés pour une commande de 2.000 litres le 11 octobre 2018, un « record » déjà battu à partir du 14 janvier de cette année.
30 centimes de plus en un an pour le gasoil de chauffage
La hausse du prix du gasoil de chauffage enregistrée cette semaine est toutefois dans le droite ligne de l’évolution que l’on connaît depuis près de 2 ans. Suite à la crise du coronavirus, les prix avaient en effet chuté, avant d’entamer une longue remontée, qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.
À la fin janvier 2021, un litre de mazout ne coûtait ainsi que 0,5195 €, un prix déjà en hausse par rapport à ceux pratiqués à la fin du mois d’avril 2020, lorsqu’il avait atteint 0,3108 €/litre, un record. Le prix d’une commande de mazout de 2.000 litres en janvier de l’an dernier était ainsi plus de 600 euros moins élevé qu’une même commande passée aujourd’hui. Une différence significative pour de nombreux ménages.
Le prix du gasoil de chauffage pourrait encore augmenter
Pour comprendre les raisons de cette augmentation constante des prix du mazout au cours des derniers mois, il faut analyser le cours du pétrole, qui est le principal facteur influençant le prix du gasoil de chauffage.
Or, celui-ci a atteint un niveau très élevé, notamment le Brent, qui a battu un record datant de 2014. Cette situation très tendue s’explique par différents facteurs :
- une demande plus élevée que prévue, malgré le variant Omicron du coronavirus ;
- une production en baisse dans de nombreux pays comme l’Angola, le Nigéria, la Lybie, l’Equateur et même le Canada ;
- des tensions géopolitiques dans certaines régions comme à la frontière entre l’Ukraine et la Russie ;
- la hausse du prix du gaz qui pousse de nombreuses industries à se tourner davantage vers le mazout.
Un retour à des prix plus bas ne peut aujourd’hui passer que par une augmentation de la production des pays de l’OPEP. Ceux-ci ne semblent toutefois pas décidés à augmenter considérablement leur production, préférant s’en tenir à leur calendrier d’assouplissement progressif de la réduction de la production.
Pour la plupart des analystes, la situation ne devrait pas s’améliorer au cours des prochains mois, considérant que le pétrole de schiste américain ne suffira pas à compenser la baisse de production des pays de l’OPEP et de l’OPEP +. Certains évoquent à présent très sérieusement la possibilité de voir le prix du baril dépasser les 90, voire les 100 dollars…
Dès lors, même si les prix sont élevés, il n’est peut-être pas judicieux d’attendre plus longtemps pour passer votre commande de mazout, surtout si le niveau de votre cuve est bas !
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