En ce qui concerne les prix du fioul, c’est l’instabilité qui caractérise la période que nous traversons actuellement. Au cours des dernières semaines, les prix ont tendance à jouer au yo-yo, avec une tendance à la hausse marquée. La semaine dernière, nous avons ainsi atteint un palier inédit dans l’histoire, le litre de fioul s’échangeant contre 1,3908 euro le 11 mars.
Des prix du fioul toujours élevés
Après ce pic, les prix du fioul sont toutefois repartis à la baisse. Ils ont en effet perdu près de 30 centimes entre le 11 et le 12 mars. Aujourd’hui, pour une commande de 2.000 litres, le litre de fioul vous coûte 1,1046 euro. C’est 3 centimes de moins que la semaine dernière. Une faible baisse, donc, mais qui vous permet d’économiser une soixantaine d’euros sur votre commande de 2.000 litres (2.209,2 euros cette semaine, contre 2.271,2 euros la semaine dernière).
Ce niveau de prix reste donc très élevé au regard des prix pratiqués ces derniers mois. En effet, il y a un mois, la même commande vous coûtait 1.769,4 euros (-440 euros). Il y a un an, la différence était encore plus marquée, puisque 2.000 litres de fioul ne vous coûtaient que 1.105 euros, soit presque exactement deux fois moins qu’aujourd’hui !
Une offre toujours trop réduite
Comme nous vous l’expliquions la semaine dernière, la guerre en Ukraine a profondément chamboulé les marchés pétroliers. Le cours du pétrole a considérablement augmenté, atteignant les 140 dollars le baril et se rapprochant ainsi de son record historique (146 dollars). Le prix du fioul étant directement influencé par le cours du pétrole, il a lui aussi augmenté pour atteindre des niveaux jamais vus.
Si cette guerre contribue à faire monter le cours du pétrole, c’est que l’embargo sur les produits pétroliers russes s’ajoute à une situation déjà très délicate en matière d’offre. Les pays de l’OPEP n’ont en effet toujours pas augmenté suffisamment leur production pour répondre à une demande en forte hausse au cours des derniers mois. Nous nous retrouvons donc dans une situation de déséquilibre important entre l’offre et la demande.
Une augmentation de la production de l’OPEP en vue ?
La seule manière de mettre un terme à ce mouvement haussier serait donc d’augmenter considérablement la production mondiale de pétrole. Ce sujet sera sur la table de la prochaine réunion de l’OPEP, prévue le 31 mars. Nombreux sont toutefois les observateurs à douter de la volonté et de la capacité de l’organisation à augmenter suffisamment sa production. Des messages contradictoires ont en effet été envoyés ces derniers jours par différents responsables de l’OPEP.
Conséquence : alors que le prix du baril avait commencé à redescendre, également en raison de la possibilité d’une issue diplomatique au conflit ukrainien, il est reparti à la hausse dans la foulée. Nous nous trouvons donc dans une situation très instable, entraînant une grande volatilité des prix.
Si vous devez commander du mazout, n’hésitez donc pas à le faire lorsque les prix perdent quelques centimes !
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