Régulièrement, Mazoutonline vous propose de jeter un œil dans le rétroviseur pour évaluer la façon dont ont évolué les prix du mazout au cours des derniers jours, voire des derniers mois. Alors que le premier trimestre 2022 est derrière nous, nous vous proposons d’observer comment ont évolué les prix du mazout de chauffage durant cette période.
Une hausse des prix limitée jusqu’à début mars
La première partie du trimestre a été marquée par une hausse des prix contenue. En effet, entre le 1er janvier (0,7532) euro et le 1er mars (0,9021 euro), le litre de mazout de chauffage n’a augmenté « que » d’environ 15 centimes.
Cette augmentation limitée des prix du mazout de chauffage est due à une pression sur la demande, couplée à une offre réduite. Plusieurs pays producteurs – notamment les membres historiques de l’OPEP – ont en effet éprouvé des difficultés à augmenter leur production pour faire face à la demande importante résultant de la sortie de la crise du Covid. En vertu de la loi de l’offre et de la demande, les prix ont donc légèrement augmenté.
Cette hausse, toutefois, n’a eu qu’un impact réduit, au regard des évolutions qui ont suivi. Votre commande de mazout de 2.000 litres passée le 1er mars vous coûtait en effet environ 300 euros de plus que celle passée au 1er janvier.
Des prix qui explosent avec la guerre en Ukraine
Les choses ont toutefois considérablement changé à partir du 1er mars. Les prix du mazout de chauffage ont alors explosé, passant en quelques jours de 0,9021 euro le litre (pour une commande de 2.000 litres) le 1er mars à 1,3908 euro le litre le 11 mars. La commande de mazout de 2.000 litres coûtait alors 2781,6 euros, contre 1804,2 euros au début du mois, et 1506,4 euros le 1er janvier !
Cette différence de plus de 1.000 euros pour la même commande peut paraître surprenante, mais elle est à nouveau liée au déséquilibre entre l’offre et la demande mondiales en pétrole. En effet, le prix du mazout est en grande partie déterminé par le cours du pétrole. Or, celui-ci a explosé dès l’invasion russe en Ukraine (le 24 février), en raison des craintes relatives à l’approvisionnement en pétrole russe et aux sanctions contre le pays. Il aura fallu quelques jours pour que cette hausse considérable du brut se répercute sur le prix du mazout.
Une légère baisse des prix en fin de période
Depuis lors, le prix du mazout a joué au yo-yo, connaissant des hausses et des baisses importantes et rapides. En fin de période, les prix se sont légèrement tassés avec, au 31 mars, un litre de fioul qui s’échangeait contre 1,1542 euro, soit près de 25 centimes de moins par litre que lors du pic du 11 mars. Entre le 1er janvier et le 31 mars, la hausse est tout de même conséquente : + 40 centimes/litres, soit 800 euros de plus pour une commande de 2.000 litres.
De nombreuses incertitudes continuent à planer sur l’approvisionnement en pétrole. Celles-ci devraient persister encore de longs mois. Il faudra voir comment les pays occidentaux, au-delà du conflit ukrainien, maintiendront leurs positions à l’égard de la Russie : souhaiteront-ils limiter leur dépendance aux énergies russes ou reprendront-ils le commerce avec ce pays comme avant la crise ?
Cela aura, d’une manière ou d’une autre, un impact sur l’équilibre entre l’offre et la demande en pétrole au niveau global… et donc sur les prix du mazout de chauffage !
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