Aujourd’hui, la crise du Covid semble derrière nous. Cette pandémie, qui s’est déclarée en Asie avant de toucher l’Europe au début de l’année 2020, a pourtant eu des répercussions importantes sur l’économie. Le secteur pétrolier n’y a pas échappé et les prix ont alors connu une chute importante, pour atteindre un niveau jamais vu jusqu’ici.
30 centimes/litre pour une commande de mazout
En effet, alors que le prix du litre de mazout, pour une commande de 2.000 litres, est aujourd’hui de 1,2272 euro, il en allait tout autrement il y a 2 ans. Le 29 avril 2020, un litre de mazout de chauffage ne coûtait en effet que 0,3108 euro, un record historique. Une commande de 2.000 litres vous coûtait ainsi 621,6 euros, alors que vous devez aujourd’hui débourser 2.454,4 euros pour obtenir la même quantité de mazout!
Les prix du mazout sont restés relativement bas durant plusieurs mois encore. Ce n’est qu’à partir de la fin de l’année 2020 qu’ils ont commencé à augmenter lentement et quasi constamment, atteignant 0,7950 euro/litre le 7 octobre 2021, puis passant le cap symbolique d’un euro/litre au début du mois de mars 2022.
Un équilibre offre/demande bousculé
Si la crise du coronavirus a eu un tel effet sur les prix du mazout, c’est surtout parce qu’elle a profondément impacté l’activité économique au niveau global. Avec les confinements décrétés un peu partout sur la planète, les transports, les services et autres industries ont été considérablement ralentis.
L’économie mondiale reposant encore beaucoup sur les produits dérivés du pétrole, la demande en or noir a donc chuté, alors que l’offre restait importante. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande a fait dégringoler le cours du pétrole. Or, le prix du mazout étant largement dépendant des fluctuations du cours du pétrole, il a lui aussi suivi cette courbe descendante.
Il a fallu attendre plusieurs décisions, prises en urgence, de l’OPEP pour voir les prix reprendre quelques couleurs. Mais c’est surtout le retour à une activité économique normale qui a permis de rééquilibrer l’offre et la demande et de faire réellement augmenter les prix.
Commande de mazout: une crise n’est pas l’autre
Si la crise du coronavirus a donc fait baisser les prix, ce n’est pas une généralité. En règle générale, les crises majeures ont plutôt tendance à les faire augmenter. C’est notamment ce qu’on constate avec le conflit en Ukraine.
Le mécanisme reste toutefois le même, puisque c’est, ici aussi, le déséquilibre entre offre et demande qui impacte le cours du pétrole et, donc, le prix du mazout. Dans ce cas, c’est plutôt l’offre qui a tendance à se raréfier alors que la demande est importante. On assiste alors à une augmentation des prix liée à la rareté du produit.
Pour voir les prix baisser, il faudra donc parvenir à retrouver ce fameux équilibre entre l’offre et la demande. Mais il est toujours ardu de faire des prévisions en la matière…
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